Comment décrocher la lune avec les tests de personnalité?

Lorsque l’on regarde la lune depuis la Terre, les mers lunaires semblent former des images… D’ailleurs, que vous inspirent ces taches sur la lune?

Dans la mythologie on en parlait déjà, on y voit tantôt un visage de femme de profil portant un bijou, un lapin aux grandes oreilles, ou encore un berger et son agneau. Etonnant non?

Dites-moi ce que vous verrez, et je vous dirai qui vous êtes… C’est le principe aussi du test de Hermann Rorschach (surnommé «la tache» par ses amis), qui a inventé une méthode psychométrique qui utilise des images abstraites pour évaluer la personnalité, les pensées et les sentiments d’une personne. Ce test, élaboré il y a plus de 100 ans, a été critiqué et controversé au fil des ans en raison de son manque de validité scientifique et d’objectivité.

De nos jours, de nombreux professionnels préfèrent utiliser des méthodes d’évaluation standardisées, telles que des questionnaires structurés et des tests psychométriques, pour obtenir des informations sur la personnalité et l’état émotionnel d’une personne.

À ceci près que les résultats sont aussi faussés. En effet, parler de test de personnalité, c’est parler de biais d’interprétation. La plus grande à mon avis est la «désirabilité sociale». Il fait référence à la tendance des individus à présenter une image d’eux-mêmes qui est socialement souhaitable plutôt que d’être totalement honnête ou objective.

Pour minimiser l’impact de la désirabilité sociale, les concepteurs de certains tests (à l’image du test BIP de Hogrefe) utilisent différentes techniques, telles qu’une échelle spécifique conçue pour mesurer la tendance des répondants à présenter une image favorable.

Malgré ces précautions, il est souvent recommandé d’utiliser une approche plurielle, combinant des méthodes d’auto-évaluation avec des évaluations externes (ou des observations), pour obtenir une image plus complète et précise de la personnalité et des compétences d’un individu.

C’est là que l’assessment center prend tout son sens: créer des exercices sur mesure qui permettent d’observer les différents comportements d’une personne. Les compétences les plus souvent évaluées sont le leadership, la gestion de soi-même, l’analyse des tâches complexes et la stratégie.

Le retour sur investissement doit permettre de recruter ou de développer un cadre avec des mesures ciblées, pour maximiser les chances de succès. Au niveau suisse, la norme SQS Swiss Assessment est garante de la qualité du processus, par un audit neutre.

Pour les candidats, on évitera (ou pas) de passer la journée d’assessment suite à une nuit de pleine lune… ceci relève cependant d’un autre biais bien connu: l’effet pygmalion.

Article publié sur HR Today. Félix d. Hauswirth, psychologue et consultant en ressources humaines